L’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC), qui regroupe en son sein des entreprises à l’image de SCR Maya et Cie, Azur S.A, Sodecoton etc. vient de livrer des chiffres qui peuvent porter un sérieux coup à la sécurité alimentaire au Cameroun
Au cours d’une conférence de presse le mercredi 9 septembre 2020 à Yaoundé, le secrétaire général de l’ASROC, Jacquis Kemleu, a annoncé que le pays connait en ce moment un ralentissement des approvisionnements en huiles végétales des industries de la deuxième transformation.
La situation est due selon cette association à un déficit de la production nationale en huile de palme brute.
Le Cameroun produit 360.000 tonnes huile de palme par an, alors que la demande pour la population serait de l’ordre de 1.179.252 par an, apprend Nutrirama. Selon cette association, ce chiffre pourrait s’accroitre davantage.
Pour éviter la pénurie, on apprend que les industriels ont obtenu du ministère des Finances, le 19 août 2020, d’importer 70.000 tonnes d’huiles de palme brute en 2020, lesquelles se situaient autour de 100 000 tonnes en 2017.
D’après les statistiques de l’Institut National de la Statistique (INS), rapportées par le quotidien Le Jour du vendredi 11 septembre 2020, la filière des oléagineux a déjà investi plus de 700 milliards FCFA dans le secteur agro-alimentaire, et emploie plus de 60.000 personnes.
Selon le Centre de recherche forestière internationale, CIFOR, on estime que la consommation d’huile végétale triplera en Afrique d’ici 2050.